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Bardos :
Littéralement : "intervalle" qui sépare la mort d'une nouvelle naissance. Sa durée théorique est de 49 jours. L'expérience des êtres vivants est composée d'une succession d'états d'existence relatifs, correspondant à différents états de conscience. En général, on distingue 6 bardos ou états intermédiaires, trois sont associés à la période de la vie : bardo de l'existence, bardo du rêve, bardo de la méditation; et trois à celle qui s'étend de la mort à la renaissance : bardo de la mort, bardo de la nature ultime des phénomènes, ou dharmata, bardo du devenir. Le plus souvent, lorsque le terme bardo n'est pas spécifié, c'est qu'il fait référence implicitement à ces trois derniers types de situations.
Bardo Theudreul : une série d'instructions composée à l'origine par Padmasambhava pour expliquer les projections mentales vécues au cours du bardo. On le lit traditionnellement au chevet du mourant ou du mort et cette transmission permet, par l'écoute, d'éveiller l'esprit du pratiquant entraîné.
Béatitude : (la vacuité-béatitude indivisible)
Le mot sanscrit
sukha signifie "bonheur" et constitue l'opposé de dukha
"la souffrance". Son sens s'étend du modeste soulagement et du confort jusqu'à
la béatitude de la jouissance physique orgasmique et à la béatitude spirituelle
suprême. Dans le contexte tantrique, l'insistance universaliste sur la
compassion, la volonté de soulager la souffrance d'autrui, se transmute dans la
mise en œuvre de l'amour, dans la volonté de procurer de l'amour aux autres,
aussi le développement conscient de la béatitude devient-il un souci technique.
Pour transmettre le bonheur aux autres, on doit développer son propre bonheur
jusqu'à ce qu'il déborde. Donc, la plus haute expression tantrique de la
non-dualité des réalités absolue et relative se trouve être le terme
"vacuité-béatitude indivisible", où la béatitude constitue la forme relative
générée par la sagesse de la terre-bouddha tandis que la vacuité constitue la
réalité d'ultime liberté qui rend une telle créativité
possible.
Bindou
: (goutte) -
(tiglé)
Constituant du corps-vajra utilisé pour éveiller la grande
béatitude. De deux sortes, elles sont reçues à la conception : la rouge de la
mère et la blanche du père.
Bodhgaya :
Lieu en
Inde où le Bouddha Shakyamouni atteignit l'éveil, autrefois dans la province de
Magadha, aujourd'hui dans l'état du Bihar.
Bodhicitta :
Esprit
d'éveil, attitude d'esprit éveillée. C'est d'abord la pensée de l'éveil, ou
esprit d'éveil d'aspiration. C'est le souhait que tous les êtres sans exception,
soient libérés de la souffrance et établis dans le bonheur ultime. Puis, c'est
la mise en œuvre de ce souhait, la bodhicitta d'application. Elle représente
l'engagement dans l'activité des bodhisattvas. Elle se compose d'un entraînement
spirituel à la méditation et à l'action basé sur les deux niveaux de la
bodhicitta, relatif et ultime correspondant au développement de la compassion et
de la vacuité. L'esprit d'éveil est la source de toutes les qualités
spirituelles des bouddhas et des bodhisattvas.
Bodhisattva :
Littéralement : "être d'éveil". Ce terme désigne dans son acception la
plus générale des pratiquants du mahayana, et plus précisément celui
qui a prononcé les vœux d'aspiration et d'application de la bodhicitta. Il
désigne également les êtres éveillés dont la réalisation n'est pas encore celle
des bouddhas.
Les bodhisattvas développent l'intention d'atteindre l'état de
bouddha, afin de libérer tous les êtres de la souffrance du cycle des
existences. Ils mettent en œuvre cette intention en s'exerçant à la compassion
et au renoncement à tout intérêt personnel. L'attitude altruiste du bodhisattva
permet de trancher la saisie égocentrique et constitue l'énergie même de
l'éveil. Il œuvre pour le bien des êtres jusqu'à la fin du samsara au
travers de la pratique des dix perfections - ou
paramita.
Bouddha :(en sanscrit, Sangyé en tibétain)
Celui qui réalise l'éveil ultime.
L'être dont l'esprit est purifié de toute souillure, et dont les qualités sont
parfaitement épanouies. Par exemple : le bouddha historique de notre époque ,
Shakyamouni.
Bouddhas de confession (les 35) : chacun de ces
35 Bouddhas possède à la fois le pouvoir d'éliminer les actions négatives et les
obstacles à la pratique du Dharma. La récitation du Soutra des Trois
Amoncellements, la prière de confession devant les 35 Bouddhas est une méthode
particulièrement efficace pour se purifier de tout manquement aux vœux ; elle
est habituellement accompagnée de prosternations.
Bouddha Shakyamouni
Le quatrième bouddha historique de cette ère,
vécut, réalisa l'éveil, et enseigna au sixième siècle av. J.-C. dans le nord de
l'Inde. Il est dit que la manifestation du Bouddha ne se limite pas à sa vie
humaine. "Le Bouddha a œuvré pour le bien de tous les êtres de l'univers pendant
des ères innombrables, accumulant de la sagesse et du mérite, et purifiant tous
les voiles de son esprit. Avant de devenir le Bouddha Shakyamouni, il prit
naissance pendant cinq cents vies dans les mondes impurs pour venir en aide aux
êtres plongés dans de grandes souffrances, et pendant cinq cents autres vies,
dans les mondes purs, pour les guider vers l'éveil. Finalement, il manifesta la
parfaite bouddhéité." Par ses quatre Kaya, il manifeste l'activité
éveillée de manière illimitée, spontanée et non intentionnelle, son esprit étant
aussi vaste que l'espace.
Boumpa
:
Aiguière utilisée lors de
certaines cérémonies, notamment au cours des
initiations.